Bien que développant une surface de 4 300 m2, le tout nouveau complexe sportif en bois Léo Lagrange, à Val- de-Reuil, s’insère dans son environnement en toute discrétion.
complexe sportif en bois comme un origami
La commune de Val-de-Reuil s’enrichit d’un nouvel complexe sportif en bois d’envergure, composé de trois espaces principaux : une salle omnisport, un dojo et une salle de combat, ainsi qu’un hall, des vestiaires et deux patios.
Après deux ans de travaux, celui-ci a ouvert ses portes fin mars. Le défi majeur était d’intégrer ses grands volumes au sein d’un quartier d’habitation, dans un environnement à différentes échelles, tout en préservant une qualité de vie et d’usage.
Hidékazu Moritani, architecte associé chez Studios Architecture, reconnaît que son «équipe a été inspirée par le fait que la commune soit entourée de très beaux paysages et de grands arbres pour dessiner un projet au sein d’un parc, et qu’il y ait des ouvertures jusque dans les vestiaires afin que l’on se sente en lien avec la nature».
Ce bâtiment se distingue par sa silhouette singulière et son positionnement à 45° par rapport à la rue, évitant un accueil frontal et massif. Ce pivotement a ainsi généré un décalage visuel des volumes, avec des vues fuyantes et des perspectives, toujours dans une volonté d’insertion douce dans le quartier.
La salle omnisport, malgré sa capacité de 500 places assises et ses 14 mètres de faîtage, se dévoile en toute discrétion. Grâce notamment à des plis de toiture rappelant ceux d’un origami et un revêtement métallique réfléchissant le paysage, y compris au-dessus du dojo.
Une salle omnisport, un dojo et une salle de combat, ainsi qu’un hall, des vestiaires et deux patios.
« Nous avons voulu quelque chose de symbolique et de très fort, et en même temps très délicat, presque poétique. C’est pourquoi toute la partie basse est constituée d’un socle en bois recouvert d’un bardage bois vertical, à l’échelle des maisons voisines. Au-dessus, le volume de la salle omnisport est assez léger et se combine au métal pour refléter le ciel dans un mouvement rappelant l’usage du lieu».
Hélène Deprez, architecte également en charge du projet, souligne que « le bois est aussi bien utilisé en structure qu’en bardage extérieur et en agencement, comme par exemple les bancs du dojo, qui sont en bois. Il est présent à plusieurs échelles, jusqu’au niveau des plinthes. C’était essentiel pour le dojo, où nous avons voulu une ambiance calme et très sobre».
« Le même principe constructif est répliqué sur les trois bâtiments : des portiques en lamellé-collé avec entraxe de 4,40 mètres, certains jusqu’à 32 mètres de portée. Les murs sont isolés en laine de verre sur 140mm et 50mm en isolation par l’extérieur », précise le bureau d’études Oregon. Un nouvel équipement susceptible de recevoir des équipes internationales sera intégré au complexe sportif pour leurs séances d’entraînement lors des Jeux Olympiques de 2024.
Texte : Caroline Chopart – Photos : Studios Architecture/Ville de Val-de- Reuil/Céline Jégu
Source : Architecture Bois Magazine 110
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