Dans le cadre du projet européen SDH p2m, trois projets pilotes viennent de remporter l’appel à candidature, destiné à trouver des sites capables d’intégrer du solaire thermique dans un réseau de chaleur. Lancé en région Auvergne-Rhône-Alpes, en février dernier, l’appel a permis d’identifier les configurations les plus représentatives.
En région Auvergne-Rhône-Alpes, le potentiel est là. Entre 400 000 et 1 600 000 m² de panneaux solaires thermiques pourraient être intégrés dans les réseaux de chaleur.
Afin d’encourager ce développement, la Région, l’agence régionale Auvergne-Rhône-Alpes Energie Environnement et le CEA Ines sont devenus partenaires du projet européen SDH p2m.
L’appel à candidature, lancé en février dernier, a permis de recueillir 12 candidatures. Trois sites ont finalement été retenus :
– le réseau de chaleur de Clermont-Ferrand (63), quartier la Gauthière. La société gestionnaire Clervia, filiale de Dalkia, exploite ce réseau de chaleur de 5 km. Il livre 38 140 MWh par an de chaleur avec 65,5 % de chaleur provenant de biomasse (du Puy-de-Dôme) et 34,5 % de gaz naturel dont une partie en cogénération.
Ce réseau fait actuellement l’objet d’une démarche de schéma directeur pour étudier les pistes de développement : augmentation du taux d’énergie renouvelable, extension, interconnexions avec d’autres réseaux…
– le réseau de chaleur de Chambéry (73). La SCDC, société gestionnaire filiale de Engie Réseaux, exploite ce réseau de chaleur de 51 km. Il livre 208 836 MWh de chaleur par an avec 28 % provenant de biomasse, 27 % provenant de l’unité de valorisation énergétique (UVE) et 45 % de gaz naturel.
C’est le quartier Croix Rouge, doté de sa propre chaufferie bois et gaz qui délivre 32 GWh/h (non connecté à l’UVE) qui sera étudié. Cette étude vient consolider la démarche TEPOS (territoire à énergie positive) dont un des axes stratégiques est le développement des réseaux de chaleur ENR.
– le réseau de chaleur de Pelussin (42). Mis en service en 2009, il s’étend sur 1,8 km. Il dessert des bâtiments publics et des logements individuels et collectifs sur une ZAC. La chaufferie de 450 kW livre 1 000 MWh par an provenant de biomasse pour 88 % de la chaleur et de propane pour 12 %.
Le SIEL, Territoire d’Energie Loire, assure la maîtrise d’ouvrage de réseaux de chaleur bois-énergie pour les collectivités. La collectivité rembourse l’investissement sous forme d’un loyer et se charge de son approvisionnement en bois.
En 2014, le SIEL a installé pour la municipalité un deuxième réseau de chaleur bois-énergie de puissance équivalente pour desservir environ 20 000 m² de bâtiments publics sur un autre secteur.
Dans la Loire, le SIEL a d’ores et déjà mis en place 46 chaufferies bois-énergie. Les études de faisabilité seront réalisées durant cet été et les premiers résultats disponibles courant septembre.
Photo : Ines
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