NUMÉRO 76 PDF

2016, Le Tournant, 2017, La Confirmation

Selon le ministère du Logement et de l’Habitat durable, les indicateurs de la création de logements mettent en évidence la bonne santé du bâtiment. La reprise amorcée fin 2015 se confirme et s’accélère. La forte hausse des ventes de logements du secteur privé fait aujourd’hui sentir ses effets. Elles ont progressé encore de 14,2 % en glissement annuel sur sept mois à fin juillet 2016 dans l’individuel et de 18 % dans le collectif par rapport à 2015. Selon l’Insee, le nombre de permis de construire ( 401 200 unités ) est en forte progression ( + 8,3 % ) par rapport au cumul des douze mois antérieurs. La Fédération Française du Bâtiment prévoit, environ, 375 000 mises en chantier de logements en 2016, soit une hausse de 8,6 %. Les résultats de la construction à fin juillet 2016 montrent donc, que la reprise observée depuis près d’un an, en termes d’autorisations de logements comme de mises en chantier, se poursuit. Même si la reprise ne bénéfice pas à toutes les zones géographiques, le redressement global de l’activité dans le bâtiment, se fait sentir tant en production que sur l’emploi qui se stabilise. À noter que l’ensemble des segments du marché sont concernés par cette croissance. D’avril à juin, les ventes aux ménages accédant à la propriété ont augmenté de 26,9 % et celles réalisées par les investisseurs locatifs, de 26,6 %. Grâce à des taux de crédit très bas, qui ont un vrai effet de levier, tout comme le Prêt à taux zéro ( plus accessible et plus avantageux depuis le 1er janvier 2016 ), la baisse des taux d’emprunt enregistrée depuis 2011 «  équivaut à une baisse des prix de vente de l’ordre de 23 %  », estime Alexandra François-Cuxac, la présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers. La baisse des taux n’est pas terminée. Les banques continuent à proposer des prêts immobiliers encore plus attrayants. À la mi-septembre, les taux d’emprunt touchent un nouveau plancher historique à 1,48 % soit en moyenne soit 3,5 fois moins qu’au début des années 2000. De quoi largement «  contribuer à l’amélioration de la solvabilité de la demande  », précise le Crédit Logement. En effet, les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi bas depuis la Seconde Guerre mondiale.
Pour conclure, tous ces effets plaident pour un renforcement progressif de l’activité, qui prendrait son véritable essor au tournant 2016-2017.

Maxime Kouyoumdjian-Simonin

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