Le gouvernement a présenté son projet de loi finances pour 2022, ce mercredi 22 septembre. Le budget, en hausse par rapport à l’année dernière, prévoit près de 50 Md€ pour la transition écologique. Placé au cœur des enjeux de cette transition écologique, la filière bois bénéficiera aussi d’un soutien renforcé en 2022.
C’est le dernier projet de loi finances du quinquennat Macron. Dévoilé ce mercredi, il fait la part belle, entre autres, à la transition écologique.
En 2022, le budget du Ministère de la Transition Écologique devrait en effet être augmenté de 3 % par rapport à l’année dernière. Il disposerait alors de 49,9 Md€. Un montant historique qui serait attribué en priorité à la transition écologique, le logement et les transports.
Le ministère de l’Agriculture, dont dépend la filière bois-forêt, bénéficierait quant à lui d’un budget de 2,76 Md€. 64 % servirait à accroître la compétitivité de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l’aquaculture.
Un « soutien renforcé » pour la forêt et sa filière
La forêt française et la filière forêt-bois bénéficieront donc d’un soutien renforcé en 2022.
« Placé au cœur des enjeux de la transition écologique et du verdissement de l’économie, le secteur va bénéficier de moyens inédits alloués dans le cadre du Plan de relance ainsi que sur le budget ministériel », précise le gouvernement.
L’État contribuera notamment au redressement financier de l’Office National des Forêts (ONF) à travers une subvention exceptionnelle de 60 M€ sur 3 ans.
Il mobilisera par ailleurs des moyens pour renforcer la résilience des forêts vis-à-vis des effets du changement climatique (incendies, scolytes).
Le logement, deuxième grand gagnant
Le budget 2022 traduit également « un engagement sans précédent » en faveur de la rénovation énergétique.
En raison de son succès auprès des Français – 400 000 dossiers déposés dès le mois d’août 2021 – le dispositif MaPrimeRénov’ est reconduit à hauteur de 2 Md€ en 2022, dont 1,7 Md€ d’autorisations d’engagements complétés notamment par près de 0,3 Md€ au titre du plan de relance.
En parallèle, les aides des certificats d’économies d’énergie, cumulables avec MaPrimeRenov’, sont également prolongées.
Parmi les autres aides proposées, le chèque énergie devrait permettre d’alléger la facture d’énergie de « 6,2 millions de ménages » en 2022, selon le gouvernement.
Enfin, le PLF 2022 prévoit un budget de 8,4 Md€, consacrés aux charges de service public de l’énergie dont 6,1 Md€ pour les énergies renouvelables.
Un renfort d’effectifs en faveur de la biodiversité
La préservation de la biodiversité, de l’eau et la résilience des territoires sont également des enjeux prioritaires.
Les opérateurs de l’eau et de la biodiversité bénéficient d’un renfort d’effectifs en 2022 et les crédits pour la stratégie nationale pour la biodiversité 2021-2030 sont rehaussés.
Enfin, le fonds de prévention des risques naturels majeurs est renforcé à 235 M€ dont 30 M€ pour les dépenses liées à la tempête Alex.
Le Haut Conseil des Finances Publiques fustige le PLF
Pour rappel, le PLF doit être déposé à l’Assemblée nationale par le Gouvernement, au plus tard le premier mardi d’octobre. L’Assemblée nationale et le Sénat disposent de 70 jours pour examiner et voter le PLF. Si la loi de finances n’est pas adoptée dans ce délai, alors le Gouvernement est autorisé à mettre le projet de loi de finances (PLF) en œuvre par voie d’ordonnance.
Toutefois, le Haut Conseil des Finances Publiques, chargé d’évaluer la crédibilité de ces prévisions, s’est dit incapable de rendre un avis « pleinement éclairé » sur ce budget. Le projet de texte soumis est en effet incomplet. Il n’inclut ni le plan d’investissement, ni le revenu d’engagement pour les jeunes.
Une nouvelle saisine du Haut Conseil pourrait alors être nécessaire.