Le parquet massif n’a rien à voir avec le parquet contrecollé dans sa conception et sa durabilité. La France produit aujourd’hui 2,6 millions de m² de parquets massifs, et 2,8 millions de m² de parquets contrecollés. Aujourd’hui, bien que fortement concurrencés par les parquets contrecollés, ces produits haut de gamme n’ont rien perdu de leur pouvoir d’attraction.
Comment choisir son parquet en bois massif ?
Notre Hexagone excelle en essences qui affichent d’excellents rapports qualité/prix et de très bons atouts.
Si l’on excepte le Chêne qui trouve sa place amplement justifiée partout, les professionnels de l’association Parquets de France recommandent l’Aulne, l’Épicéa et le Pin sylvestre en chambres et couloirs, les Bouleau, Châtaignier, Mélèze, Merisier, Noyer, Teck, Pin maritime en salon et salle-à-manger et réservent les Hêtre, Iroko, Érable aux entrées et passages vers l’extérieur.
Le parquet apporte un aspect décoratif et chaleureux à la pièce
Chaque parquet massif hérite de toutes les propriétés originales du bois dont il est issu : veinage, grain, texture, couleurs, oxydation et variations de couleurs dans le temps…
Considéré comme un élément « vivant », le parquet travaille et les écarts qui se prononcent entre les lames au fil des années, lui ajoutent un aspect encore plus authentique.
Quelles sont les essences pour mon parquet ?
L’Acacia est un bois dur, élastique et compact. Le Châtaignier, bois blond, est naturellement immunisé contre les attaques d’insectes et de champignons. Le Frêne au grain grossier qui va de l’ocre clair au brun clair, s’adapte à tous les usages. Le Hêtre, un grain fin blond rosé, très homogène, tolère tous les trafics mais ne convient pas pour les pièces humides, ou en cas de chauffage au sol. Les résineux (Mélèze, Pin des Landes) sont typiquement régionaux et s’utilisent plus localement.
Quant au Chêne, roi des parquets massifs, c’est un bois dur et résistant dans le temps, qui supporte tous les usages. Ces teintes homogènes, la qualité du grain en font une essence indémodable. Ces essences indigènes sont concurrencées par les essences exotiques, même si ces dernières sont plus chères. De couleur jaune, rouge ou brun, elles sont extrêmement résistantes, aux grains variés, parfois huileux et sans nœud.
« Le parquet garde une valeur émotionnelle forte dans l’esprit du public, pas seulement chez les connaisseurs. Nous devons parvenir à mettre mieux en avant l’authenticité qu’il inspire. Nous devons aussi insister davantage sur ses qualités socio-environnementales. Il faut absolument montrer, par exemple, que la filière du parquet ne génère pas de CO2 et que, au contraire, elle en consomme, de la naissance de l’arbre à la fin de vie du produit parquet. C’est un avantage indéniable dans un contexte où de plus en plus de consommateurs s’inquiètent de l’impact environnemental des produits qu’ils achètent ».
Jean-Marc Legrand, président de l’Union française des Fabricants et Entrepreneurs de Parquets
Peut-on installer du parquet dans les pièces humides ?
L’essence choisie doit impérativement être insensible, ou presque, aux fortes variations d’humidité. C’est le cas de certaines essences exotiques telles que le Teck (imputrescible par excellence), le Jatoba, le Cumaru, si possible huilées. Cela correspond aussi aux bois thermo- traités, ou encore vitrifiés en usine. La pose collée en plein est préférable.
Il est également important que la pièce bénéficie d’un système de ventilation performant, garantissant le renouvellement de l’air et l’évacuation de l’humidité.
Texte : Maxime Kouyoumdjian-Simonin – Architecture Bois N°95
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