Le Plan national d’adaptation au changement climatique : une révolution pour l’architecture et l’urbanismeLundi 10 mars, le gouvernement a présenté la troisième édition du Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3). Avec 52 mesures structurantes et plus de 200 actions opérationnelles, ce nouveau plan entend transformer radicalement les pratiques d’aménagement du territoire, d’urbanisme et de construction, en anticipant un réchauffement estimé à +4°C à l’horizon 2100.L’urgence climatique : un défi immédiat pour l’architecture et la villeLe changement climatique n’est plus une préoccupation prospective mais une réalité tangible : en France, les dix dernières années comptent parmi les plus chaudes jamais enregistrées. La multiplication et l’intensification des catastrophes naturelles en témoignent : inondations exceptionnelles dans les Hauts-de-France, sécheresses prolongées, incendies dévastateurs ou encore épisodes cycloniques sévères en Outre-mer. La trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC), désormais inscrite au cœur des politiques publiques, fixe précisément les étapes du réchauffement attendu : +2°C dès 2030, +2,7°C en 2050 et +4°C en 2100.Pour les architectes et les professionnels du bâtiment, ces chiffres ne sont pas que théoriques : ils déterminent désormais le cadre d’action concret dans lequel devront s’inscrire les nouvelles constructions et rénovations. Le scénario retenu anticipe des pics de chaleur supérieurs à 50°C et jusqu’à 100 nuits tropicales annuelles dans les régions méridionales du pays. Ces conditions extrêmes auront un impact majeur sur les modes constructifs, les matériaux choisis et les principes d’aménagement urbain.L’architecture, moteur d’une résilience accrueLe PNACC-3 adopte une vision systémique et transversale, plaçant l’architecture […]