En quelques mois, la crise sanitaire a bouleversé chaque pan de l’économie, l’immobilier n’a pas été épargné : à quoi s’attendre pour le marché de l’immobilier neuf en 2021 ? Et pour le marché de la maison bois ?
2020, une année à oublier
Des chantiers gelés pendant plusieurs mois
En raison des confinements successifs, des autorisations de construire à l’arrêt, des investisseurs freinés dans leurs projets : le marché immobilier a souffert et les effets de la crise sanitaire sont encore à venir.
La construction bois s’est maintenue
Les constructeurs de maisons bois ont fait face, entre les deux confinements, à une affluence de demandes.
L’année s’est terminée en retrait par rapport à 2019, mais l’activité s’est maintenue, confirme Bertrand Gauthier, responsable communication et relations adhérents de l’Union des Industriels et Constructeurs Bois (UICB) : « avec la crise sanitaire, le marché a connu un trou d’air. 2020 se termine avec, en moyenne nationale, 15% de baisse d’activité. Mais les chantiers ont redémarré dès l’été. Le secteur est reparti à la hausse ».
Pour beaucoup, le début de cette année va permettre de poursuivre et d’achever les chantiers commandés en 2020. Mais nombreux sont ceux qui redoutent un creux de la vague au deuxième semestre, voire en 2022.
La maison bois à toujours plus la cote en 2021
C’est possible car le secteur du bâtiment s’est adapté. Mais, à la Fédération Française du Bâtiment, on s’attend à une baisse de pouvoir d’achat, dans une période où le prix du foncier n’a jamais été aussi haut.
Difficile de se projeter aussi à l’UICB, qui rappelle que les situations, prix du foncier et attitude des banques, sont très disparates en fonction des territoires. « Les annonces récentes sur le PTZ sont un élément favorable à la construction. En revanche, les entreprises de construction ont identifié un frein au niveau de la délivrance des permis de construire. L’engorgement des services locaux d’urbanisme après le premier confinement se fait encore ressentir ».
Vers une hausse des primo-accédants en 2021 ?
Les récents ajustements des prêts immobiliers pourraient en effet permettre une hausse de la primo-accession. En décembre dernier, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) a autorisé une hausse du taux d’endettement de 35 % (au lieu de 33 %) et une durée d’endettement maximale de 27 ans (au lieu de 25 ans). Par ailleurs, l’éco-prêt à taux zéro est toujours de vigueur en 2021, de même que le dispositif Pinel pour l’investissement locatif. Enfin, les frais de notaire restent moins élevés dans le neuf (de 2 à 3 % du prix de vente) que dans l’ancien (entre 7 et 8 %).
Des projets d’habitat en pleine évolution
Le télétravail et les envies de nature créés par le confinement font évoluer le profil des logements recherchés. Premiers à envoyer des signaux de mal-être pendant le confinement, les Franciliens ont commencé à passer à l’action. Ils ont élargi le périmètre de leur recherche immobilière. 23% d’entre eux envisagent de s’installer en Province (étude Se Loger de septembre dernier).
À l’inverse, selon la même étude, 96 % des Provinciaux comptent bien le rester et préfèreraient cantonner leur recherche immobilière dans les limites de leur région. Pour autant, le confinement semble avoir remis en question les modes de vie.
« Nos adhérents ont été très sollicités pour des agrandissements et des surélévations », précise-t-on à l’UICB, « le besoin de profiter d’un espace intérieur plus grand s’est fait ressentir avec la montée du télétravail. Et le nombre de réalisations de terrasse bois n’a cessé de progresser. Dans ce secteur, 2020 aura été l’une des années les plus actives depuis 15 ans ».
Le bon moment pour acheter en bois ?
Les arguments contre le bois sont tombés
« Plus que jamais ! ». La réaction de l’UICB est sans appel : « Vivre dans un logement en bois procure confort et bien-être. Ces thématiques sont devenues centrales avec la crise sanitaire. Le bois est aussi le seul matériau de construction à stocker du CO2. La RE2020 va obliger le secteur du bâtiment à revoir son modèle actuel qui repose sur l’émission incessante de gaz à effet de serre. Les citoyens sont de plus en plus concernés par ces questions environnementales. De plus en plus de promoteurs immobiliers font aussi le choix du bois pour toutes ces raisons. Les derniers arguments contre le bois sont tombés : un logement en ossature bois n’est pas plus cher qu’une construction maçonnée, pas moins protégé contre le feu, et bénéficie souvent d’une bien meilleure isolation. Bon pour la santé, bon pour la planète, bon pour le porte-monnaie : le bois n’a que des avantages et la décennie qui s’ouvre, sera assurément celle des matériaux biosourcés ».
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