Tout en courbes sensuelles et naturelles, le module Chrysalide 100 % ossature bois inventé par Antoine Fritsch et Vivien Durisotti peut être une habitation. Mais il peut également être un restaurant, un lieu événementiel nomade, une extension de maison… Ce projet, qui fait le buzz, cherche encore un partenaire industriel pour voler de ses propres ailes ! Ce projet est également un concept de maison écologique pas cher.
Maison écologique peu cher
Né d’une recherche libre réalisée en 2009/2010 par deux designers spécialisés en éco-habitat, le concept Chrysalide avait pour but de « proposer quelque chose de nouveau, de différent ». Sur le marché de la maison bois écologique.
Selon les intérêts majeurs de ses concepteurs le projet répond à plusieurs critères. Ces critères sont l’équilibre en l’homme et son environnement, le sens de l’utile et de l’économie, l’absence de superflu allié à l’esthétisme. Un objet léger au sens pratique comme au sens écologique, qui invite à l’espoir d’un habitat positif. Car c’est bien d’un objet dont il s’agit ! « Nous voulions concevoir un logement comme un produit incluant une fabrication industrielle » explique Antoine Fritsch.
Un habitat en kit
Ainsi, un maximum de composants est prévu pour être réalisé en usine pour des raisons de coût. Mais aussi d’impact écologique. La totalité des pièces peut être contenue dans deux containers. Pour pouvoir les transporter partout dans le monde facilement, rapidement, au moindre coût et sans trop polluer.
« Chrysalide est un habitat en kit, à monter par une équipe spécialisée, mais aussi sur-mesure puisque sa modularité est liée à la multiplication des modules ». Il suffit alors de choisir l’endroit de ses rêves (un champ, le toit d’un immeuble, un terrain en bord de mer…) pour poser ce loft et s’y sentir comme isolé du monde, dans sa bulle, en communion avec la nature.
Communier avec son environnement inclut l’idée de ne pas l’abîmer. Les pilotis se sont alors imposés aux concepteurs dès le début du travail de réalisation.
Un habitat qui s’intègre sans la nature
« Nous n’avions pas envie de construire quelque chose dans le sol, mais de répondre à un lieu qui s’intègrerait dans la nature, en assumant vraiment le fait que c’est un objet posé, qui peut donc être démonté facilement, avec le moins d’impact possible. Il peut même être posé sur des terrains non constructibles, dépendant cependant de la législation des pays où il est implanté ». Les pilotis placent son plancher à 1,50 m du sol. Le module semble flotter, pourtant il immerge ses propriétaires dans le site grâce à ses grandes surfaces vitrées tout en courbes.
Totalement réalisé en ossature bois, les essences utilisées devront être locales et liées à la zone de production. Qui reste encore à trouver puisque l’agence Fritsch+Durisotti cherche actuellement un fabricant. Le reste des matériaux à part le bois et le verre seront des bio-composites, qui restent encore à définir précisément.
Côté distribution de l’espace, un grand espace de vie a été privilégié dans le module principal, dont la surface de référence fait pour l’instant 65 m². Et reste modulable. « Nous avons voulu un intérieur très ouvert, façon open-space : dans cet exemple de réalisation, la chambre est simplement séparée par une semi-cloison. Mais cette pièce intime peut aussi être prévue dans un second module à part, un peu surélevé par exemple, façon cabane ».
Un aménagement autonome et à la carte qui permet aussi une accessoirisation au niveau technique : selon la région où il est installé. Chrysalide peut être doté d’un toit végétalisé, d’une terrasse, d’un système de récupération des eaux de pluie pour l’arrosage et pour les sanitaires (des capteurs thermiques permettant de la chauffer), d’un puits canadien associé à une ventilation double-flux pour réguler la température et de renouveler l’air avec peu de déperdition de calories, d’une éolienne qui pourrait alimenter un véhicule électrique …
Chrysalide a fait l’objet d’une réflexion globale pour limiter l’impact sur l’environnement au maximum, et le coût de sa réalisation.
« Nous pensons que ces préoccupations sont partagées par une grande majorité de personnes dans le monde. Nous les avons donc intégrées dès le départ dans notre réflexion avec l’objectif de rendre cet habitat accessible à tous. »
Rendez-vous prochainement pour voir le papillon s’envoler vers divers horizons !
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