La substitution des énergies fossiles par des énergies propres et renouvelables devient urgente. Et même si des efforts ont été accomplis, il reste du chemin à parcourir pour réduire la consommation énergétiques chez les particuliers.
La semaine européenne du développement durable est l’occasion de rappeler les progrès accomplis et mais aussi les efforts qu’il reste à fournir pour réduire la consommation en énergie dans notre pays.
Et pour opérer ce changement, l’utilisation des énergies renouvelables chez les particuliers reste la meilleure solution. Aujourd’hui, l’habitat représente encore 30% de la consommation énergétique en France. Il est donc important de baisser cette demande et d’accroître l’intégration des énergies renouvelables dans les logements.
Même dans un logement bien isolé, certains besoins en énergies restent incompressibles. C’est le cas de l’électricité, du gaz, de l’eau chaude. En raison de ces nécessités, les énergies renouvelables apportent une panoplie de solutions : pompe à chaleur, chauffage au bois, panneau solaire thermique et photovoltaïque, réseau de chaleur, et d’autres encore.
En 2015, 30% des énergies étaient consommées par le résidentiel. Et le Syndicat des Énergies Renouvelables (SER) affirme que 15% des énergies consommées par le parc résidentiel sont renouvelables.
Le SER est l’organisation professionnelle qui rassemble les industriels de l’ensemble des filières de l’énergies renouvelables : biomasse (FBE), bois, biocarburants, biogaz, éolien, énergies marines, géothermie, hydroélectricité, pompes à chaleur, solaire photovoltaïque (SOLER), solaire thermique et thermodynamique.
Elle regroupe près de 360 adhérents, représente un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros et 100 000 emplois. Leur objectif est de mettre en relation les particuliers avec ces industries du renouvelable pour qu’ils entrent dans la transition énergétique à moindre coût.
L’ensemble de ces solutions proposées par le SER sont soutenues par les pouvoirs publics à travers un crédit d’impôt, une TVA réduite, des programmes de subventions ou des collectivités locales et un tarif d’achat de l’électricité. En opposition, depuis 2014, les particuliers utilisant des énergies fossiles, comme le gaz ou le fioul, sont assujettis à une « taxe carbone ». Autrement appelée contribution climat énergie, cette taxe inscrite dans la loi de la transition énergétique augmentera dans les années à venir. Aujourd’hui à 30,50€ par tonne de carbone, elle atteindra 56€ la tonne en 2020, et 100€ en 2030. Cette même loi oblige les propriétaires de logements privés mal isolés (catégorie F ou G) à réaliser une rénovation énergétique d’ici 2025.
L’objectif à long terme est ambitieux : il s’agit d’atteindre un parc immobilier 100% Bâtiment Basse Consommation (BBC) en 2050, soit une catégorie C ou supérieure. Et les énergies renouvelables seront à la base de ce nouveau défi. Elles permettront une réelle amélioration de la performance énergétique du bâtiment. Par exemple, dans une maison chauffée à l’électricité, la solution la plus simple reste le chauffage au bois. En effet, la loi sur l’air impose, depuis septembre 2006, que toutes les maisons neuves chauffées à l’électricité disposent d’un conduit de fumée pour permettre le raccordement d’un appareil de chauffage au bois.
Afin d’accélérer l’intégration des énergies renouvelables dans l’habitat, le Syndicat des Energies Renouvelables porte plusieurs mesures. Par exemple, la valorisation du crédit d’impôt transition énergétique alloués aux solutions renouvelables. Actuellement, pour la rénovation des bâtiments, le solaire thermique, le bois domestique, la géothermie sont en concurrence directe avec les solutions d’énergies fossiles subventionnées. Et si ces derniers nécessitent moins d’investissement au départ, ils se révèlent finalement plus chères sur le long terme. Dans un contexte de prix très bas des énergies fossiles, un crédit d’impôt qui rendrait les énergies renouvelables plus attractives favoriserait la transition énergétique.