Suite à l’incendie de la Grenfell Tower à Londres le 14 juin 2017, le ministère de la Cohésion des territoires a commandé une expertise à le CSTB afin de réévaluer les normes incendie en France. Malgré les courts délais imposés, le centre scientifique et technique du bâtiment a pu rendre son rapport et proposer différentes solutions.
Dans la nuit du jeudi 14 juin 2017, vers 1h15, le 4ème étage de la Grenfell Tower de Londres s’embrase à cause d’un réfrigérateur défectueux. Le bilan n’est toujours pas définitif et ne cesse de s’alourdir. Au suite de l’incendie, le ministère de la Cohésion des territoires a donné 10 jours au CSTB pour étudier les réglementations incendie françaises et proposer des solutions pour éviter qu’une catastrophe similaire à celle de Londres ne se produise en France.
Pour procéder à cette réévaluation, le CSTB a recensé toutes les normes, réglementations et avancées techniques de la construction depuis l’écriture des dites lois. Le CSTB a ensuite fait un rapport qu’il a regroupé en plusieurs points.
Premièrement, le CSTB souhaiterait une révision de l’arrêté du 30/01/86, jugeant le terme de façade peu explicite et suggère une application de l’ IT 249 ainsi qu’un référencement du guide d’isolation le plus récent (2014) et sa mise à jour régulière. Le CSTB demande la clarification des bâtiments mixtes (mélangeant commerce et résidence) et de leur réglementation incendie. Le CSTB requiert une précision des stratégies d’évacuation de ces bâtiments pour permettre de prévenir au maximum les risques d’incendies.
Le CSTB demande également une réécriture de la circulaire du 13/12/82 est des articles s’y rattachant. Préconisant plutôt d’adopter les normes des bâtiments neufs pour la rénovation des immeubles anciens. Si les travaux devrait engendrer un surcoût des travaux ou une technique trop complexe, les normes en vigueur seraient toujours appliquées. Le CSTB voudrait renforcer les exigences de la constructions des façades des bâtiments résidentiels et remettre l’innovation au centre de la sécurité. Le CSTB demande que les produits soit examinés par des scientifiques. Si un matériau n’a pas été étudié, les laboratoires devront le mentionner. De plus, une grande campagne de sensibilisation est proposée afin d’informer les Français sur les risques d’incendie et comment les éviter.
Texte :Pierre Barbet – Photo: Pixabay, Morviduk