La terrasse est synonyme de détente extérieur. Le bois de terrasse doit être choisi avec soin, pour s’adapter à votre style de vie et s’harmoniser avec les lignes de la maison.
Les terrasses de plain-pied (à moins de 60 cm du sol) sont dispensées de toutes formalités administratives. Dans le cas d’une terrasse sur étage ou sur pilotis supérieure à 20 m², un permis de construire est nécessaire. Sinon une déclaration préalable de travaux suffit.
Choisir un bois de terrasse classe 4 bien sec
Différentes essences de bois peuvent servir à la réalisation d’une terrasse, à condition qu’elles soient destinées pour l’extérieur et donc résistantes aux différentes agressions extérieures : humidité, température variable, passage fréquent. Les essences sont classées sur une échelle de classe d’emploi, allant de 1 à 4, le chiffre le plus élevé indiquant la plus forte résistance. Pour une terrasse, une classe 4 est recommandée pour le bois de structure (lambourde, solive) ou le bois du platelage.
Des essences naturellement durables
Certains bois, naturellement durables, peuvent être mis en œuvre en extérieur, sans traitement. La norme NF EN 350-2 permet de connaître l’aptitude de la durabilité naturelle d’une essence. Le choix est ensuite vaste entre les bois européen et les bois exotiques. Sur la globalité des terrasses, on considère que 60 % sont en bois massif. L’essence la plus répandue est le Pin du Nord. Préservé par autoclave, il affiche une durabilité classe 4, qui le met à l’abri des insectes et des moisissures autant que des variations climatiques. Parmi les résineux, le Mélèze qui tire sur le jaune et Douglas rosé (classe emploi 3b) sont également des essences qui ont fait leur preuve en bois de terrasse. Toutes deux ont un cœur naturellement durable. Sélectionnées hors aubier, elles peuvent être employées pour la réalisation de terrasses, sans nécessiter de traitement. On peut aussi citer d’autres bois comme le Châtaignier, le Robinier, le Chêne…
D’autres bois nécessitent un traitement de préservation, avant d’être employés en extérieur. Le traitement autoclave – par trempage ou sous vide et sous pression – permet de mettre le bois massif à l’abri des insectes, des moisissures et des variations climatiques. Toutes les cavités du bois sont remplies d’un produit de préservation.
Dans certains cas, les professionnels imprègnent et polymérisent l’alcool furfurylique dans le bois par catalyse acide. L’alcool est fabriqué à partir d’extraits de la canne à sucre, son de céréales, grignons d’olives, bois résineux, déchets de bois… Ce traitement augmente la solidité, la durabilité et la stabilité dimensionnelle du bois.
L’acétylation du bois est un autre procédé qui fait seulement réagir les molécules, déjà présentes dans le bois, jusqu’à en modifier sa structure chimique.
Il existe aussi un traitement THT, par haute température. Ce traitement prolonge la durabilité du matériau. Chauffé dans un four, entre 100 à 280 °C, avec de la vapeur d’eau, le bois est ainsi plus stable, et dispose d’une résistance accrue aux attaques fongiques.
Malgré les traitements qui confèrent au bois massif de nouvelles qualités à l’usage, le bois est réputé pour grisailler, ce qui nécessite un entretien régulier si vous n’aimez pas le rendu esthétique du bois vieilli.