Lancé officiellement fin avril, par le ministère de la Transition écologique et solidaire, le label bas-carbone est une nouvelle certification pour soutenir l’émergence de pratiques agricoles et forestières plus vertueuses. Détails.
Premier cadre de certification climatique adopté par la France, le label bas-carbone s’adresse aux acteurs privés, publics et citoyens, porteurs d’un projet bénéfique pour le climat. Il touche ainsi plusieurs secteurs diffus comme l’agriculture, la forêt, les transports, le logement…
Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’alimentation explique : « Ce label soutiendra le déploiement, en France, de pratiques agricoles et forestières vertueuses pour le climat, permettant de diminuer les émissions de gaz à effet de serre et d’augmenter les absorptions des « puits de carbone » indispensables à l’atteinte de la neutralité carbone en 2050 ».
Pour parvenir à cette réduction des émissions carbone, plusieurs méthodes sont définies par le gouvernement. Chacune couvre un champ d’actions spécifiques et définit des exigences à atteindre pour s’assurer de la qualité environnementale du projet. Trois méthodes sont validées à ce jour : le boisement de terres agricoles de friches, la reconstitution de forêt dégradées (incendie, tempêtes, dépérissement intense) et la conversion de taillis en futaie sur souches.
« Avec le label bas-carbone, nous mettons en œuvre notre stratégie pour le climat dans le but d’atteindre notre objectif de zéro émission nette d’ici 2050», a salué François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire.
Des projets bas carbone pilotes
Avant la création de ce label, des « projets pilotes » ont vu le jour. En 2015, l’association syndicale libre de gestion des forêts de la Terre de Peyre s’est lancée dans un projet de boisement et de reboisement de 36 hectares de pinèdes en Lozère. Il devrait permettre de séquestrer plusieurs milliers de tonnes de CO2 au cours des prochaines décennies.
Ce label s’inscrit dans la stratégie nationale bas-carbone. Elle consiste à diminuer au maximum le rejet de CO² dans l’air, pour atteindre en 2050 le cap de la neutralité carbone.
Pour atteindre ce cap, le gouvernement s’est fixé quatre objectifs concrets :
- décarboner totalement la production d’énergie ;
- réduire fortement les consommations d’énergie en renforçant l’efficacité énergétique ;
- diminuer au maximum les émissions non liées à la consommation d’énergie ;
- augmenter les puits de carbone.
La mise en œuvre du label et son développement se poursuivront en concertation avec les parties prenantes et la société civile.
Texte : Thomas Caubios