Après la publication des premiers chiffres sur les exportations de Chêne, la FNB s’inquiète des conséquences de l’engouement chinois pour ces grumes. Les scieries françaises fonctionneraient à 60 % de leur capacité seulement, « par manque de matière première ».
La France possède 16 millions d’hectares de forêts, ce qui représente 29 % du territoire. L’Hexagone est le 3ème producteur mondial de chênes et 1er en Europe. Pourtant, le secteur est en crise, selon la FNB qui lance un cri d’alarme en direction du gouvernement. Selon les derniers chiffres publiés cette année, l’exportation de chênes bruts ne cesse de croître et les scieries françaises se retrouvent à manquer « cruellement» de matières premières et ne peuvent pas remplir leurs objectifs.
La Chine est plus précisément dans le viseur de la FNB. Le transport des grumes de chêne vers l’Empire du Milieu a en effet augmenté de 35 % en janvier 2018 par rapport à janvier 2017, avec un prix moyen de 200€/m³. À l’heure actuelle, c’est approximativement 30 % de la production française de chênes bruts qui est exporté.
« La France est devenue l’eldorado des traders internationaux », dénonce la FNB qui milite pour interdire l’exportation de Chêne comme c’est déjà le cas dans une trentaine de pays. De plus, « en seulement 10 ans, les volumes de Chêne brut (grumes de chêne) disponibles pour les scieries françaises ont été divisés par près de deux, passant de 2,45 millions de m3 en 2007 à seulement 1,25 millions de m3 en 2017», ajoute-t-elle.
Selon la fédération, cette situation impacte l’emploi : 200 000 postes dans la filière de la transformation de bois seraient ainsi mis en danger. Elle appelle donc à une relocalisation de la transformation des grumes en France, ainsi que des mesures techniques d’urgence. L’objectif de la Fédération est de limiter les fraudes à l’exportation, rééquilibrer l’approvisionnement des scieries françaises et favoriser le marché national.
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