Glamour, elle éblouit de ses innombrables écrans qui transmettent image, son et internet dans chacune des pièces de la maison. Mais elle peut être autrement, et bien plus utile en mettant à la portée de tous un confort de vie optimal, plus sécurisé et moins énergivore en maîtrisant les consommations d’énergie.
Une enquête du CREDOC réalisée en juillet dernier affirme que 31 % des sondés sont prêts à investir dans les technologies domotiques pour économiser l’énergie : 36 % pour la sécurité et 55 % pour pouvoir rester à leur domicile en cas de problème d’autonomie. Ce sont ces considérations liées au développement durable, qui rendent parfaitement légitime son intégration dans un habitat à basse consommation d’énergie, une maison passive, un logement HQE, voire dans un bâtiment à énergie positive.
La domotique, c’est l’association de l’informatique et de l’électronique au service de l’habitat. Comprenez par habitat, un lieu occupé par des individus aux habitudes très personnelles, aux attentes spécifiques. On dit que la domotique rend la maison » intelligente » ; en gérant nos équipements, elle lui permet surtout de répondre à toutes nos demandes. Désormais, entre votre lieu d’habitation et vous, le lien est tissé. Mieux encore, le réseau câblé est créé et la communication est établie dans les deux sens.
Parlez à votre maison ! Non seulement elle vous obéira, mais elle pourra même devancer vos demandes, vous suggérer certaines améliorations… vous ne pourrez plus vous en passer ! En équipant le logement d’un réseau domotique, il sera possible depuis le tableau central, votre ordinateur ou votre Smartphone, de caler avec précision, le réglage de la température par espace de vie, par saison, par besoin dans le cas d’un problème de santé, selon vos heures de coucher et de lever, en fonction de vos allers et venues dans chaque pièce comme de vos absences hors de la maison ou simplement par envie. Tout cela relèvera bientôt d’un jeu d’enfants. À la clé, une meilleure gestion des rejets de CO² et des économies budgétaires notables. Quant à l’éclairage, il gagne en subtilités. En fonction des scenarii préprogrammés, il est fonctionnel ou d’ambiance. Associé à un capteur de présence ou de luminosité, chaque lampe s’allume, s’éteint et s’ajuste.
Pour peu que le choix des sources, de l’emplacement et du luminaire ait été bien envisagé, ce sont, là encore, des factures allégées. Sans oublier la motorisation des systèmes : volet roulant, store, brise-soleil orientable, fenêtre de toit ou rideau électrique dont la présence contribue tout autant à l’optimisation des apports de lumière qu’à la maîtrise de la chaleur. La domotique va plus loin encore en s’intéressant à notre santé. Elle peut même être un remède à l’asthme et aux maux de tête grâce à la gestion des ouvrants, d’un chauffage réversible ou d’un puits provençal, souvent couplé à une ventilation double flux.
L’association de ces dispositifs avec des capteurs de CO² et de taux d’humidité permet également de remédier aux nuisances liées à la qualité de l’air, en évitant d’assécher ou de trop humidifier chaque pièce. Cet air peut être, très souvent, altéré par un mauvais choix de matériaux de construction, d’isolants, de meubles ou de peintures murales (moisissure, condensation…) aussi bien que par un environnement urbanisé ou trop riche en pollens. Une installation domotique a aussi pour intérêt de limiter les champs électromagnétiques. Si l’utilité de câblages blindés est reconnue, mais relativement onéreuse, il n’est pas inutile de faire appel au bon sens. En remédiant aux installations électriques défectueuses et en privilégiant les installations sur bus de commande. Ces derniers fonctionnent en basse tension.
Dans les chambres, les circuits de puissance peuvent être équipés de rupteurs de champs. Pour réduire les rayonnements et limiter des consommations inutiles, il devient intéressant de désactiver les points d’accès Wifi, la nuit ou lorsque la maison est inoccupée. La domotique permet d’intégrer cette coupure dans le scénario » départ » ou » coucher « .
Enfin, de la santé à la sécurité, il n’y a qu’un pas qu’il n’est pas compliqué de franchir dans un habitat domotisé. Depuis cette année, chaque logement doit être équipé d’un détecteur avertisseur automne de fumée. Il est tout à fait envisageable de le relier au bus de commande et de l’associer à un scenario » ouverture de volets » ou alerte téléphonique « , par exemple.
En imposant de prendre en compte, dès le stade de la conception, l’ensemble des paramètres liés à la consommation énergétique de l’habitat, la Réglementation Thermique 2012 a facilité la percée de la domotique dans nos univers. Mais l’introduction de cette technologie dans un projet de construction, ou de rénovation, nécessite un travail en amont tout en précision. Et si c’est bien à l’architecte que vous allez faire part de vos envies d’aménagement, c’est avec un expert en domotique qu’il faudra passer en revue vos habitudes de vie et vos besoins. Ces données lui permettront de concevoir le réseau de câblage et d’organiser l’emplacement des éléments d’interconnexion entre les différents appareils (équipements producteurs d’énergie, capteurs, commutateurs). Un intégrateur domotique prendra ensuite le relais et configurera l’ensemble des données techniques en respect de vos souhaits et de l’étude de l’expert. Enfin, c’est à l’électricien, sur le chantier, que reviendra la mise en place de ces circuits. En complétant cette gestion par l’affichage des consommations énergétiques de chaque équipement électrique / électronique, la domotique nous concerne tous, habitat écologique ou autre.
Texte : Mireille Mazurier
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