Le bois a été l’un des matériaux les plus utilisés avant le XVIIIème siècle. Mais aujourd’hui, il ne s’agit plus de construire des maisons à colombage ou des chalets de montagne. Il s’agit d’innover en bâtissant un immeuble bois de 4, 8, 10 étages et même plus, des constructions moins polluantes, conçues pour résister au temps comme aux incendies.
Immeuble en bois : la révolution de nos villes
Concevoir des logements modulables, flexibles, réversibles, à même d’évoluer en fonction du style de vie de chaque occupant, cela va dans le sens des enjeux écologiques du XXIème siècle. C’est l’avenir de la construction, et c’est la réponse du bois à la construction.
Visible, invisible en façade, la question n’est plus là. Le bois est avant tout un matériau de structure naturellement esthétique. Mais aujourd’hui, l’expression « Vivre Bois » lui ouvre des horizons complémentaires. « Avec le bois, rappelle Marie-Cécile Pinson – Adivbois*, il est possible de concevoir l’intérieur d’un bâtiment comme autant de plateaux libres que l’on peut cloisonner et décloisonner pour s’adapter à l’évolution des usages du lieu ». L’association va encore plus loin en envisageant des solutions d’agencement modulaires tout aussi évolutives, adaptées à ces bâtiments d’un genre nouveau. Un immeuble en bois pour entreprise autant que pour l’habitation, et même plutôt pour la mixité des deux.
« A l’aube de la RE2020, il est essentiel de rappeler que le bois est une vraie ressource renouvelable, contrairement à d’autres qui ne le sont pas. Il pousse dans nos forêts. On sait que maintenir et entretenir nos forêts, exploiter le bois qui en sort, a un intérêt global pour notre écosystème. Sans que cela nous coûte trop cher. Cette notion de ressource renouvelable ne doit pas être éludée dans la RE 2020. Il s’agit d’un différenciateur suffisamment marquant pour que l’on en tienne compte ». Charles-Henri Mathis – Adivbois
Concevoir et construire un bâtiment en bois est une évolution. Elle doit se
concevoir comme un changement complet d’approche constructive touchant à
la plupart des techniques associées aux procédés constructifs bois.
« Avec le bois, on peut monter un étage par semaine, mais comment convaincre les futurs acheteurs si le second œuvre ne suit pas au même rythme ? » En travaillant au développement d’une filière sèche industrialisée dévolue à l’univers du cadre de vie, mais pas seulement : « l’enjeu de la personnalisation est essentielle. La préfabrication ne doit pas se pratiquer au détriment de l’esthétique. Ce concept, que l’on rencontre déjà dans bon nombre d’univers professionnels et ceux de l’hôtellerie, est une vraie réponse à l’agencement des logements neufs ».
Le bois en immeuble de logements collectifs
Le bois est sorti de la maison individuelle. Grâce à la préfabrication, il se démocratise au niveau de bâtiments de plus grande ampleur pour faire du bureau et du logement.
Quel que soit le système constructif, ossature bois, poteaux poutres ou CLT, la construction bois et la préfabrication sont les éléments centraux qui permettront au secteur du bâtiment de répondre aux nouvelles règlementations engendrées par le changement climatique.
Une construction durable, performante et qualitative
-Écologique : Il suffit de quelques graines… Le bois est le seul matériau naturellement renouvelable, le seul aussi à avoir la capacité de stocker durablement du carbone grâce à la photosynthèse des arbres. C’est l’effet « puits de carbone ».
-Rapidité de chantier : la construction bois permet, grâce à une préfabrication en atelier importante, de construire vite. Les chantiers prennent moins de temps, nécessitent moins de personnel ; ils sont propres (sans eau), moins bruyants.
-Qualité : la préfabrication en atelier de structures bois (ossatures bois, CLT, lamellé collé, modules 3D…) permet d’assurer un niveau de qualité important sur tout type d’ouvrage.
BIM et construction Bois
Opérée par des machines à commande numérique pilotées à partir de la maquette BIM, la préfabrication produit, en fonction des besoins, des pièces standard ou sur-mesure. L’intégration numérique des détails tels que les assemblages, les réservations, les complexes (panneaux structurels, isolant, bardage) permet de fabriquer des éléments bois finis et prêts à être assemblés. Avec des tolérances de l’ordre du millimètre dans la fabrication, les erreurs, ou improvisations de dernière minute, sur chantier, n’ont plus lieu d’être.
Indispensables, les bureaux d’études bois
En construction bois, les murs sont des complexes multicouches qui varient en fonction des performances demandées, il est donc important d’avoir des plans d’exécution réalisés par des bureaux d’études spécialistes du bois pour avoir un haut degré de précision entre la conception, la fabrication en atelier et la pose sur chantier. En effet, il est difficile de rattraper une erreur une fois les éléments livrés sur chantier.
FOCUS Construction bois et RE2020
« A l’aube de la RE2020, il est essentiel de rappeler que le bois est une vraie ressource renouvelable, contrairement à d’autres qui ne le sont pas. Il pousse dans nos forêts. On sait que maintenir et entretenir nos forêts, exploiter le bois qui en sort, a un intérêt global pour notre écosystème. Sans que cela nous coûte trop cher. Cette notion de ressource renouvelable ne doit pas être éludée dans la RE 2020. Il s’agit d’un différenciateur suffisamment marquant pour que l’on en tienne compte ». Charles-Henri Mathis – Adivbois
* Adivbois : l’Association pour le Développement des Immeubles à Vivre Bois