L’extension contemporaine en bois ou surélévation, peut répondre à plusieurs besoins : l’arrivée d’un enfant, l’adaptation d’une chambre à des seniors, un espace bureau pour le télétravail ou un espace récréatif pour les loisirs… Le gain d’espace est d’ailleurs le premier objectif, avant le gain thermique.
Pourquoi choisir une extension contemporaine en bois
Comme toute construction neuve, l’extension bois contemporaine ou la surélévation est soumise à des réglementations d’urbanisme et des contraintes techniques. En effet, l’agrandissement doit être conforme au PLU de sa commune. Ce dernier fixe les règles générales d’architecture, d’implantation ou de densité de construction afin de conserver l’harmonie générale du quartier. Il est donc essentiel de se renseigner en mairie avant d’entamer son chantier.
Quelles sont les autorisations pour une extension contemporaine
Vous devez faire une déclaration préalable de travaux pour un projet, entraînant la création d’une surface de plancher et/ou d’emprise au sol nouvelle, de moins de 20m2. Au delà de 20m² d’agrandissement, il vous faut l’obtention d’un permis de construire sauf si votre commune est couverte par un PLU ou un POS (Plan d’occupation des sols). Dans ce cas, le dépôt d’un permis de construire n’est nécessaire qu’à partir de 40m², selon les règles établies par le décret N°2011-1771 du 5 décembre 2011.
Autre contrainte : si l’ajout d’une extension, comprise entre 20m² et 40m², porte à plus de 170 m² l’emprise totale de la construction, le dépôt d’un permis de construire est obligatoire.
Enfin, le recours à un architecte pour réaliser les travaux est obligatoire lorsque la surface plancher totale de la maison, après extension, atteint les 150m². En dessous de cette surface, son intervention est toutefois vivement recommandée car elle apporte une vraie plus-value au projet d’ensemble.
Quels systèmes constructifs privilégier?
En revanche, tous les systèmes constructifs sont autorisés : béton, acier, parpaing, bois…
Pour la filière bois, toutes les techniques sont possibles ; contrecollé, ossature plateforme, poteaux-poutres, CLT. « Par défaut, l’ossature bois est le système le plus simple et le mieux maîtrisé par les entreprises, pour une extension ou une surélévation. Elle entre dans le cadre réglementaire du DTU 31.2, ce qui est préférable en termes d’assurances », conseille Jean-Marc Pauget, expert bois du Comité national pour le développement du bois.
Un matériau léger pour un chantier rapide
Le bois présente d’autres atouts non négligeables : sa légèreté, sa modularité et sa rapidité de mise en œuvre. Structurellement, l’ossature bois est légère par rapport au parpaing, à la brique ou au béton. Pour une extension, il ne nécessite pas de fondations profondes, et pour la surélévation, le bois sollicite moins le bâti. Lors des travaux, les habitants peuvent rester sur place, s’évitant ainsi la contrainte d’un relogement. « Cet avantage est très intéressant dans le cadre d’une surélévation car on va pouvoir intervenir sur une ou deux journées », explique Jean-Marc Paujet.
La préfabrication des murs limite toutes les nuisances
L’entreprise va préfabriquer l’ensemble des murs et de la charpente en atelier. Sur chantier, le montage va pouvoir aller très vite limitant le risque de dégâts et d’exposition aux aléas climatiques. Les entreprises arrivent sur chantier, avec des éléments légers prédécoupés que les ouvriers vont lever au moyen d’une grue. Le chantier est propre, sec et engendre de fait peu de nuisances. Peu de bruit, pas de mauvaises odeurs, peu de déchets… Les chantiers bois sont plutôt mieux perçus par le voisinage.
Le bois est un matériau écologique, idéal pour les extensions
Le matériau jouit en effet d’une image positive et écologique, de plus en plus valorisée dans les grands projets urbains. Cette ressource 100% naturelle est bien sûr issue de différents pays même si les professionnels favorisent de plus en plus le bois français. Tous les types de bois participent à la réduction des gaz à effet de serre. 1m3 de bois stocke une tonne de CO2. Enfin, tous les déchets générés lors de la construction en atelier (copeaux, chutes, sciures) sont recyclables.
Valoriser son patrimoine grâce à l’extension
Dans le cadre d’une extension contemporaine ou d’une surélévation en bois, le gain thermique n’est souvent pas le premier objectif. Pourtant, c’est l’occasion d’embarquer un bouquet de travaux et de bénéficier de crédits d’impôts (MaPrimRenov). Sachant que 25 à 30% des déperditions thermiques passent par le toit, une surélévation avec amélioration de l’isolation en toiture peut représenter un réel gain. Là aussi, le système constructif bois a un atout de taille. Selon les chiffres publiés par France-Bois-Région, l’interprofession de la filière, le gain va « jusqu’à 1,5 m² de surface », soit 10 % en plus pour une extension/surélévation de 12m². Un bon point dans les régions où le prix au mètre carré s’envole. Dans tous les cas, l’ajout d’une surface en plus permet de valoriser son patrimoine bâti.