Le Douglas est une essence de bois originaire de la côte ouest des États-Unis. Importé en France au milieu du XIXe siècle, il a fait l’objet d’une vaste campagne pour le reboisement du territoire. Grâce à ces propriétés naturelles, il est utilisé comme bois d’œuvre dans la construction.
Douglas : de la côte ouest des États-Unis à la France
L’espèce Douglas a été décrite en 1792 par le médecin botaniste Archibald Menzies, mais n’a été introduite en Europe qu’en 1827 par David Douglas, un Écossais passionné de botanique.
En France, l’arrivée du Douglas date de 1848. Les premiers massifs sont alors implantés en Normandie, dans le Tarn, les Ardennes et les Vosges, entre 1912 et 1914.
Aujourd’hui, le Douglas couvre plus de 400 000 hectares de notre territoire, ce qui représente la moitié de la ressource européenne estimée à plus de 824 000 ha.
La ressource se concentre principalement dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine, Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie.
L’association France Douglas se charge des actions de recherche, de veille normative et réglementaire, de communication ou d’animation en vue de valoriser la ressource de Douglas à l’échelle nationale.
À quoi ressemble l’arbre Douglas ?
Le Douglas est un conifère de la famille des réisineux. De grande taille, il dépasse aisément les 50 mètres de hauteur. Sa croissance est très rapide mais stable, ce qui le rend particulièrement intéressant pour la filière bois-forêt. Il présente en effet de bonnes caractéristiques mécaniques et une durabilité naturelle importante.
Son bois offre un duramen allant du rose-saumon au brun rougeâtre, tandis que son aubier est plus pâle.
Mais ce qui le différencie encore plus des autres espèces de Pin et de Sapin, c’est la forme de ses cônes. Leur forme à trois pointes saillantes fait toute la particularité de cet arbre.
Un plan de reboisement débuté dans les années 60
Si, dans un premier temps, le Douglas sert davantage à l’ornementation des parcs et jardins, il devient rapidement une espèce de reboisement par sa capacité d’adaptation.
Le Fonds Forestier national (FFN), créé en 1946 pour aider la filière bois à se développer, l’adopte pour son plan de reboisement. Les graines sont alors importées des États-Unis mais aussi récoltées sur les premiers peuplements français.
Aujourd’hui, la majorité des peuplements a entre 30 et 50 ans. Les volumes sur pieds continuent néanmoins de progresser et atteignent 125 millions de m3. La récolte se situe pour sa part autour des 3 millions de m3. Elle devrait encore progresser, pour s’établir à 6 millions de m3 en 2035.
Grâce à des travaux sur la génétique, entamés dans les années 1970, la France n’importe plus de graines des États-Unis depuis 2011. Elle est totalement autosuffisante, et procède à des sélections de variétés pour répondre aux enjeux futurs de la filière.
© France Douglas – JC Dupuy
À quoi sert le bois Douglas ?
Ces propriétés mécaniques en font un bois d’œuvre particulièrement adapté à un usage structurel, pour la construction bois. De plus, il possède une durabilité naturelle qui lui permet de mieux résister aux insectes et champignons mais aussi aux intempéries et autres agressions extérieures.
Il peut servir à la taille de charpente, d’ossature bois, de plancher et solives mais aussi à un usage en bardage et terrasses.
Il se prête également au collage, sous forme de bois lamellé-collé, de contreplaqué ou de bois massif reconstitué.
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