Difficultés d’approvisionnement, adaptation à la crise sanitaire de la Covid-19, prise en compte du changement climatique, les professionnels de la construction bois sont en première ligne pour relever les grands défis de ce siècle. Chaque mois, ils nous donnent leur vision de l’évolution du marché et de leur entreprise. Le point avec Thierry Brethes, gérant de Cogebois, entreprise de construction de maisons bois dans le Sud-Ouest.
« La crise sanitaire ne nous a pas vraiment mis à l’arrêt. Il nous a fallu un temps d’adaptation pour nous équiper et nous conformer aux règlementations d’hygiène, de sécurité et de distanciation. Nous n’avons fait appel au chômage partiel que très ponctuellement. Le travail a repris et nous ne sommes plus à l’arrêt.
Au contraire, les demandes de devis se sont envolées. Beaucoup de projets se sont interrompus en cours de route, mais nous en avons signés bien plus que d’habitude. Résultat : notre chiffre d’affaires 2020 est plus important que celui de 2019. Nous avons signé pour des projets de maisons individuelles en bois, mais aussi de garages, d’extensions.
L’effet « Campagne » est bien réel
Notre entreprise étant installée dans le Gers, c’est surtout autour de chez nous, ainsi que dans les Landes et les Pyrénées Atlantiques que les chantiers sont en cours.
Certains clients ont vraiment décidé de revoir leur mode de vie, de quitter la ville pour un environnement plus vert, plus sain. L’effet « Campagne » est bien réel, tant en résidence principale que secondaire. 2021 sera une bonne année pour l’entreprise. Mais il faut que cela se poursuive au-delà.
Une organisation qui doit faire face aux difficultés d’approvisionnement
Pour autant, nous n’allons pas changer notre organisation. Nous allons donc continuer à sous-traiter. C’est un mode de fonctionnement beaucoup plus facile à gérer par rapport aux volumes de travail.
La période est imprévisible. Aujourd’hui, notre carnet de commandes est en augmentation, mais nous ne savons pas de quoi sera fait demain.
Pour l’instant, nous devons gérer le retard de nos fournisseurs. Certains chantiers seront livrés un mois plus tard que prévu. Le secteur des menuiseries est particulièrement concerné. Les nôtres sont réalisées du côté de Tonneins. C’est à côté, mais les menuisiers eux-mêmes manquent d’approvisionnement. Tout le monde est logé à la même enseigne. Il faut apprendre à attendre.
Propos recueillis par Mireille Mazurier – Source : Architecture Bois N°103
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