Le 23 avril 2018, suite à l’évaluation des risques dans le cadre des procédures européennes par l’ANSES, le Gouvernement à décidé de limiter l’utilisation et l’importation de la créosote. Longtemps utilisée pour protéger les bois des attaques extérieures, cette substance est désormais considérée comme toxique.
Essentiellement présente sur les poteaux électrifiés et les traverses de chemin de fer en milieu industriel, cette substance huileuse est classée par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) comme potentiellement cancérogène pour l’homme.
Face aux inquiétudes des travailleurs et dans une démarche environnementale et de protection de la santé humaine, le ministère de la Transition écologique et solidaire, en lien avec le ministère de la Santé et le ministère de Travail délivreront prochainement un arrêté décisionnel. Il vise à interdire l’utilisation et l’importation en France des produits en bois traités avec la créosote et sa réutilisation pour d’autres usages que ceux autorisés. Seule exception à la règle : le traitement des traverses de chemin de fer, n’ayant pour le moment pas d’autres alternatives.
Afin de diffuser l’information, le ministère de la Transition écologique et solidaire, a mis tout en ouvre pour renouveler la Charte d’engagement volontaire. Elle mobilise les responsabilités sociétales et environnementales de l’ensemble des acteurs afin de prévenir des risques liés (sanitaire et environnementaux) à la créosote et à la gestion écologique de ce type de déchets. Les acteurs ferroviaires, quant à eux, sont encouragés à continuer leur recherche sur des solutions alternatives à la créosote pour les traverses de chemins de fer.
Dans une logique de prévention, le Gouvernement invitera la Commission européenne à prendre des mesures pour limiter l’utilisation de cette substance au niveau européen.
Texte : Sophie Razaire – Photos : © Philip Halling