Construire avec le bois semble inspirer les étudiants, futurs professionnels de l’habitat. 4 projets viennent d’être récompensés du prix Archi’bois, le jeudi 19 mai dernier à Paris. Des centaines d’étudiants architectes, ingénieurs et paysagistes avaient planché sur le thème « Composer avec le vivant ».
Le bois, matériau intemporel, se prête à la réalisation de multiples formes architecturales. À l’occasion de l’édition 2022 du concours Archi’Bois, les futurs architectes, ingénieurs et paysagistes étaient invités à « composer avec le vivant » et le matériau bois.
Parmi les 10 finalistes précédemment sélectionnés, 4 ont reçu un prix lors d’une cérémonie qui s’est tenue le jeudi 19 mai, à la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris (16e).
Le concours Archi’bois est co-organisé par le Fonds Archimbaud pour l’Homme et la Forêt et l’École nationale supérieure d’architecture Paris-Val de Seine. Le Comité National pour le Développement du Bois et le fonds de dotation Plantons pour l’avenir sont partenaires de ce premier concours d’architecture bois destiné aux étudiants architectes, ingénieurs et paysagistes dans une école française ou ressortissante d’un pays francophone.
Construire avec le bois : les lauréats 2022 sont…
Le jury, présidé par Anouck Legendre, architecte, co-fondatrice de X-TU Architects a rendu son verdict.
1er prix ex-eaquo : Clément TAULELLE, projet « Homéostasie », ENSA PARIS-VAL DE SEINE
L’objectif du projet est de s’appuyer sur le système du hameau, pour résoudre la problématique de la forte demande en logements. Ce petit collectif regroupera plusieurs familles qui partageront des espaces.
Bien connecté au bourg, cette construction associe la nécessité de dynamiser le territoire sans entacher ce paysage rural par la traduction de la biologie à l’architecture.
Cohabiter avec les arbres
1er prix ex-eaquo : Cécile TRIADU, Pierre BOITIER, Paul QUENTIN, Clément AUTER, projet « Cohabiter avec les arbres », ENSA PARIS-BELLEVILLE & SCIENCES DE L’INGENIEUR UNIVERSITÉ DE TOULOUSE.
Le projet s’implante au cœur de la forêt des Landes, dans la station balnéaire de Seignosse Océan au sud-ouest de la France. En 2016, débutait la mise en place d’une OAP ayant pour but le développement de l’agglomération et de son économie en faveur d’un développement urbain plus respectueux de l’environnement.
L’exploitation du pin maritime permet à une économie de la filière bois de venir contribuer à la construction des infrastructures. Ces projets sont accompagnés de nouvelles constructions paysagères, offrant aux touristes de nouvelles activités de plein air notamment en cœur de forêt.
En implantant une colonie de vacances entre la plage du Penon et le camping des Casernes, ce projet s’installe proche d’un chemin tracé et peut ainsi s’utiliser de deux manières suivant la période de la saison touristique : soit comme hébergement pour colonie de vacances en été soit comme une promenade, le reste de l’année invitant le visiteur à se rapprocher de la canopée formée par les pins maritimes pour en observer la biodiversités.
Un pavillon pont en bois
3ème prix : Pyae Phyo KYAW, projet « Pavillon pont », ENSA PARIS-VAL DE SEINE
L’idée principale de ce projet est de réhabiliter le patrimoine du travail traditionnel du bois de la Birmanie, tout en sensibilisant les populations locales à l’architecture contemporaine. Ce pont est un espace communautaire durable, harmonieux et magnifique près de la rivière et de la forêt au lieu d’abandonner la valeur naturelle. « J’ai également voulu que la communauté locale comprenne la valeur de l’environnement qu’ils ont et, en s’en souciant, parvenir à avoir un magnifique quartier», a indiqué le lauréat.
Un centre pour enfants abandonnés
Mention spéciale : – Blondin OSSONGO TCHAKOUNTEU, Franck Duval TCHANGOP NZALE, Ydriss Junior EWOUKEM NDE, projet « Graine de vie », ENSTP YAOUNDE, CAMEROUN.
Graine de vie est un projet de centre de réinsertion des enfants abandonnées.
Actuellement, la majorité des secteurs de l’activité humaine sont en perpétuelle quête des solutions de sélection naturelle adoptées par l’évolution, pour en transposer les principes et les processus en matière d’ingénierie humaine.
L’architecture n’est pas en reste dans cette quête car plusieurs ouvrages [tels qu’un immeuble sans air conditionné au Zimbabwe construitpar l’architecte Mick Pearce et s’inspirant de la termitière] ont vu le jour grâce à la bio-inspiration.
Les lauréats sont respectivement récompensés de 5 000 € pour les deux premiers prix ex-aequo et de 3 000 € pour le 3ème prix.
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