Dans un environnement naturel et boisé, les clients souhaitaient réaliser trois constructions en bois atypiques, destinées à la location touristique. Le choix de la fuste comme système constructif renforce l’originalité de ces constructions en bois, tout en valorisant les matériaux et savoir-faire faire local.
Pour vivre une expérience au plus proche de la nature, rien de mieux qu’une maison bois. Lorsqu’il est utilisé dans sa forme la plus brute, le bois est d’ailleurs reconnu scientifiquement comme un vecteur de bien-être sur la santé morale et physique. C’est donc tout naturellement qu’il prend une place prépondérante dans ce projet de location saisonnière en plein cœur du Massif central et du Plateau de Millevaches, à Faux-la-Montagne.
Dans une vidéo de présentation, Cédric Bancarel, l’un des propriétaires des lieux explique : « Nous sommes quatre chefs d’entreprise et nous avons créé ce projet pour compléter l’offre touristique autour du lac de Vassivière. Il n’y avait pas ce type d’hébergement atypique en rondins. Nous voulions offrir une opportunité unique de venir expérimenter la vie dans une maison fuste, le temps d’un séjour ».
L’objectif du projet est de réaliser trois gîtes en bois ronds pour la location. La conception des plans est confiée à Camille Houdart, architecte DPLG DPEA Terre, qui revendique également un attachement à la construction bois. Le plus petit chalet fait tout de même 80 m² et propose 5 couchages avec une salle de bains. Les deux autres chalets, de 110 m² chacun, ont une configuration un peu différente.
Le premier dispose de deux chambres à l’étage, et une en rez-de-chaussée avec une pièce de vie de 32 m² tandis que le deuxième dispose de trois chambres, deux salles de bains et d’une pièce de vie de 47 m². « Cette dernière configuration permet aux locataires des trois gîtes de prendre leur repas tous ensemble », s’ils le souhaitent, notamment s’il s’agit des membres d’une même famille. Pour la construction des gîtes, les propriétaires choisissent la Sarl Largeau, spécialiste des maisons en fuste depuis 1999.
« Nos bois sont locaux, certifiés PEFC®, et nous sommes également certifiés par la marque Origine Corrèze », indique Jérôme Largeau, fondateur de l’entreprise de construction. Cette marque, créée entre autres, par le département de la Corrèze, sert à promouvoir et assurer une reconnaissance des produits et savoir-faire de la Corrèze. « Pour la construction des trois maisons, on peut estimer à 200 m3 le volume de bois ronds nécessaire, 32 m3 de Mélèze scié pour les couvertures, environ 40 m3 d’Épicéa scié pour les finitions intérieures et 250 m² de parquet en Pin. C’est un chantier qui a mobilisé 5 personnes en permanence », détaille Jérôme Largeau.
L’entreprise s’appuie sur une technique d’entaillage de bois ajusté, mise au point par Thierry Houdart, ingénieur du bois qui a participé à la valorisation des bois locaux dans la construction artisanale en bois massif. Cela limite les tassements naturels du bois, pour que la structure s’emboîte parfaitement au moment de la pose. L’étanchéité à l’air entre les rondins est assurée, grâce à des joints en mousse invisibles. L’isolation est effectuée en ouate de cellulose insufflée, de 35 cm d’épaisseur, avec une densité de 55 kg au m3.
Le début de la préfabrication des premiers éléments bois date d’avril 2022 pour une mise en exploitation locative des maisons, début juillet 2023. Au total, trois gîtes sont prêts à accueillir les touristes de tout horizon. « Notre projet a bénéficié du plan Environnement montagne, dans le cadre du dispositif France Relance, par le biais du Commissariat du Massif central », souligne Cédric Bancarel, dans son allocution vidéo.
« Grâce aux subventions, nous avons pu faire monter le projet en gamme (…) notamment par la valorisation des bois du Massif Central, le Douglas et le Mélèze et du savoir-faire des entreprises limousines ». Les retours des propriétaires sont plus que positifs et « ceux des locataires, encore plus », affirme Jérôme Largeau. Charme, confort et dépaysement sont au rendez-vous.
Texte : Claire Thibault – Photos : Franck Paubel
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