Le choix des menuiseries est primordial lors de la construction d’une maison. Ce sont ces ouvertures qui vont faire entrer la lumière et plus généralement l’environnement de vie, au cœur de l’habitat. Grâce aux matériaux qui la composent, elles participent aussi pleinement à la performance énergétique du bâtiment. Exemple avec cette maison béton/bois, réalisée par l’architecte Tomas Mikulas, à Mont-sur-Lausanne.
Construire bois ne rime pas systématiquement avec avoir des fenêtres ou des portes de même matériau. Bien que la maison fasse la part belle au bois, elle ne dispose pas de menuiseries extérieures en bois. En revanche, l’intérieur dispose d’huisseries en panneaux de bois, pour la plupart.
Cela se vérifie particulièrement pour les fenêtres, notamment à cause du problème de leur entretien à long terme. Les propriétaires privilégient alors la solution mixte bois-alu. C’est-à-dire un cadre en bois avec une protection extérieure par un capot en aluminium.
Le choix de menuiseries PVC/aluminium
Ici, les propriétaire ont retenu la variante PVC/Alu. Cette solution est un peu moins onéreuse que les produits bois/alu. Elle associe, en plus, la simplicité d’entretien du PVC à la protection externe métallique. Les menuiseries utilisées ici sont les premières de Suisse à être certifiées Minergie-P®.
Fabriquées par EgoKiefer, ces fenêtres triple vitrage ont un design unique et des indices de performance record pour une meilleure qualité de vie.
Fixé au vantail de la fenêtre par un collage très fort, le triple vitrage à haute performance est d’une épaisseur de 44 mm, rempli d’argon et d’un indice d’isolation thermique de 0,6 W/m2 K. Concrètement sur ces menuiseries PVC/Alu, le vantail est entièrement recouvert par le cadre, ce qui permet d’intéressantes combinaisons quant à la conception de la façade.
«Les désavantages liés au choix de fenêtres à triple vitrage (coût et poids supplémentaires) sont compensés par un gain d’isolation de près de 200 % par rapport aux fenêtres standard», explique l’architecte Tomas Mikulas.
De plus, le renvoi d’eau mobile est monté après le jointoiement du raccordement inférieur à la maçonnerie et assure une étanchéité durable.
Mise en œuvre des menuiseries
Côté montage, les menuiseries disposent de trois niveaux de joints : un joint de guichet et deux joints de cadre. Le résultat assure une protection fiable et longue durée contre le bruit, la déperdition de chaleur ou encore la pluie. Le pourtour des cadres de fenêtre n’a pas demandé de solution particulière.
La pose se fait à l’aide d’une bande collée entre le châssis et le support en maçonnerie ou l’ossature bois, selon la norme SIA 331. « L’étanchéité à l’air de l’édifice étant contrôlée par le système « Blower Door », le joint de bord doit simplement être fait avec soin et ce calfeutrage du châssis doit être irréprochable », précise l’architecte. Lors du test, un outil fumigène permet de détecter des zones dont l’étanchéité doit être améliorée.
Une fois mises en oeuvre, les fenêtres offrent un guichet extrêmement mince pour une isolation thermique accrue.
Le choix de menuiseries à la teinte anthracite
Concernant les finitions, la teinte anthracite s’est présentée comme une sorte d’évidence pour ces menuiseries afin de s’harmoniser avec le bardage. Quant aux fenêtres, leurs formes, tailles et dispositions ont été dictées par les exigences architecturales intérieures. Différents cadrages sur le paysage ont été recherchés, toujours en lien avec l’aménagement des espaces intérieurs.
À l’extérieur, c’est la recherche des proportions et l’équilibre graphique du dessin de la façade qui a guidé le projet. La façade nord se compose d’une porte secondaire donnant sur le jardin et d’une fenêtre donnant le jour à la cage d’escalier. Cette ouverture « œil de bœuf » de forme ronde s’est imposée comme étant un élément singulier. Toutes les autres ouvertures étant rectangulaires, celle-ci anime la façade et donne un cadrage particulier.
Photos : Tomas Mikulas
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