C’est un nom un peu barbare pour qualifier un chauffage électrique basse température par le sol. Température qui ne doit jamais dépasser 28°C sur le sol, mais se situe, en pratique, davantage entre 21 et 24°C. La température moyenne des ménages français serait de 20°C, soit un degré de plus que la recommandation des pouvoirs publics*.
Vivre dans un habitat confortable, en toute sécurité, est devenu une priorité. Choisir et adopter une solution de chauffe pour n’avoir ni trop chaud ni trop froid est l’une des étapes de la construction et/ou de la rénovation. Car, aujourd’hui, de multiples solutions existent comme le chauffage au sol infracable, pour un résultat esthétique et une liberté d’aménagement incomparable.
La mise en œuvre du chauffage au sol
L’ADEME estime ainsi, sur le blog des énergies, que le Chauffage électrique équipe environ 31 % des logements individuels et collectifs en France. Dans la pratique, la mise en œuvre appartient aux installateurs qualifiés, suivant les préconisations du Cahier des Prescriptions Techniques Communes.
Afin d’éviter les déperditions thermiques, et pour ne chauffer que les parties supérieures, les éléments chauffants seront fixés sur des panneaux isolants et étanches, ou par la pose d’un film de polyéthylène ou via des bandes adhésives.
On les préfabrique en usine puis on les conditionne, en trame ou en couronne. On les met en œuvre sur la surface à équiper suivant le plan de calepinage. Et, selon un pas de pose définis, pour une couverture homogène.
Ainsi, aucun élément chauffant n’est autorisé sous les zones où reposent les équipements fixes. Par exemple, les meubles de cuisine ou les équipements sanitaires. Pas non plus dans un rayon de 40 cm autour de l’emprise au sol d’une cheminée. Ils devront par ailleurs être disposés à au moins 10 cm des parois verticales. Une fois terminée, un électricien se chargera du raccordement des liaisons froides à l’alimentation électrique et la régulation du système.
Les câbles chauffants composés de câbles bi-conducteurs à une ou deux âmes résistances et d’un revêtement métallique devront :
- avoir un Avis Technique ;
- répondre aux normes NF C 32-333 et NF C 32-334.
Lors des opérations de recouvrement dont l’épaisseur nominale est comprise entre 5 et 6 cm, chaque élément chauffant, ainsi que l’isolation doit être contrôlé. On répétera l’opération environ trois semaines après, avant la pose des revêtements sous Avis Techniques, DTA ou DTU selon les matériaux.
Aujourd’hui encore, le coût et la crainte de l’électrique demeure au profit de l’hydraulique. Pourtant, à sensation de chaleur équivalente, le chauffage au sol demande 2 à 3 °C de moins qu’un chauffage conventionnel. Et la baisse de température d’un degré seulement permet de réduire sa consommation de chauffage de 5 à 7% [source ADEME, Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’énergie]. D’autant que ce système ne nécessite aucun entretien, donc aucun frais.
Texte : Laurene Delion
*D’après une étude commanditée par GDF Suez et intitulée « les Français et les économies d’énergie ».
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