La société Lumioo, filiale du groupe OKWind spécialisé dans les solutions d’autoconsommation solaire, commercialise pour les particuliers un tracker avec des panneaux photovoltaïques bi-faces. Sa particularité ? Du haut de son mât, il suit la courbe du soleil pour maximiser sa production.
L’aventure du tracker solaire débute en 2009, à l’initiative de Louis Maurice et Daniel Heulot. Fondateurs du groupe OKWind, ils imaginent un système de panneaux solaires sur pieu pour les professionnels ayant de très fortes consommations d’électricité, comme les agriculteurs.
« L’idée était de répondre à leur besoin en énergie, tout en faisant baisser leur facture énergétique », souligne Adrien Renard, chef de projet marketing de l’entreprise Lumioo.
Face au succès rencontré, le groupe décide de poursuivre le développement du produit en proposant une version pour les particuliers. « Nous avons donc développé le tracker solaire Lumioo, 4 panneaux, un produit plus petit et compact pour répondre aux besoins des particuliers qui souhaitent réduire leur facture énergétique et gagner en autonomie », détaille-t-il.
Tracker solaire : une mise en œuvre peu impactante
Le tracker solaire Lumioo s’adapte à une grande variété de terrains, grâce à un système de mât fixé dans le sol, à l’aide d’un pieu d’ancrage. Yves de Franssu, directeur général de Technopieux nous explique ses caractéristiques. « Il s’agit d’un pieu type P5 de 15 cm de diamètre, qui descend entre 1m50 et 1m80 de profondeur selon le terrain. Cela nous permet de soutenir les efforts latéraux et la prise au vent ».
Grâce à ce solide ancrage, l’engin – qui se met automatiquement en position de sécurité si la météo indique des conditions défavorables – peut ainsi résister à des vents de plus de 180 Km/h.
« L’avantage du pieu, c’est qu’il est vissé directement dans le sol, sans aucun terrassement béton. Il est mis en œuvre en une heure et l’opération est réversible, ce qui limite l’impact sur le terrain », ajoute Yves de Franssu, dont l’entreprise fournit également la platine de réception des trackers.
Tracker solaire : comment ça marche ?
Ce mât hissé à moins d’1m80 intègre toute la connectivité du tracker. Sur celui-ci, quatre panneaux photovoltaïques (8,5 m² pour 1,6 kWc) suivent la course du soleil. Le produit dans son ensemble monte jusqu’à 3m40 de haut. Leur coffret de pilotage gère leur orientation, en fonction des coordonnées GPS, ainsi que la régulation de vitesse des moteurs pour l’inclinaison et la rotation.
« En suivant le soleil, le gain de production du tracker solaire est 70% supérieur à une installation classique sur toit ou au sol. Cette haute production d’énergie s’obtient également grâce à la technologie bi-faces de nos panneaux. Ces derniers captent les rayonnements indirects du soleil en face arrière (la réverbération) et permet un gain de production de 20% à 30% », souligne Adrien Renard.
Un leitmotiv, l’autoconsommation de l’énergie solaire
Connecté à internet, le coffret de pilotage « cerveau de la machine » remonte au propriétaire les données de production du tracker et sa consommation, en temps réel via le site web dédié, My Lumioo.
« Notre leitmotiv est l’autoconsommation, c’est à dire de consommer directement l’énergie qui est produite sur place grâce au tracker. Cela pour des raisons à la fois écologique et économique : il est toujours plus intéressant d’utiliser l’énergie infinie et gratuite issue du soleil que celle facturée par son fournisseur d’énergie », rappelle Adrien Renard.
« Nous travaillons aussi avec des partenaires pour valoriser le surplus de production, via des solutions de stockage virtuel ou de revente d’énergie. Nous proposerons également une option de stockage physique sur batterie à partir du second trimestre 2021 ».
Une centaine d’installations et des ambitions pour 2021
Quid du coût et de la rentabilité de cette installation ? « Notre solution coûte 9850 €, pose incluse. Les frais administratifs (type tranchées pour le câblage) restent à la charge du client. Nos panneaux sont garantis 25 ans. On considère que ce coût peut être amorti entre 8 et 12 ans, selon la région d’implantation et la configuration du terrain », indique Adrien Renard.
À ce jour, une centaine d’installations a vu le jour en France depuis le début de sa commercialisation (quelque peu freinée par la Covid, au printemps), en décembre 2019.
L’entreprise compte poursuivre son développement avec le recrutement de nouveaux commerciaux, cette année. D’autres points de vente viendront également compléter les 4 showrooms déjà présents à Rennes, Nantes, Lyon et Toulouse.
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