La charpente d’une maison bois est l’ossature sur laquelle viendra se poser l’isolation, mais aussi la finition de toit. Industrielle, à fermettes, traditionnelle ou plate, chaque charpente a son charme. Découvrez-les.
La charpente industrielle ou à fermettes
Cette typologie de charpente s’obtient par un système de triangulation avec des bois de faible section. La charpente industrielle tire son nom de son procédé de fabrication puisque les fermes, d’où son autre nom de « fermettes », sont industrialisées.
Les fermes sont reliées entre elles par des connecteurs métalliques ou des goussets en acier galvanisé, percés ou à dents enfoncées. Selon les caractéristiques de l’ouvrage (comble, débord de toiture, poids, etc), il existe différentes formes de fermes.
La ferme en W est la plus fréquente, la ferme en E est idéale pour les grandes portées alors que la ferme en M est davantage utilisée pour les plafonds lourds et les couvertures légères. Qu’importe sa forme, les fermes, espacées à intervalle régulier, sont posées sur les structures porteuses ou directement sur un plancher.
S’ajoutent aux fermes, des entretoises pour maintenir les écartements, des lisses horizontales et obliques de contreventement pour résister aux vents, des lisses obliques d’anti-flambage et des liteaux.
Avantages et inconvénients
Si la charpente industrielle a l’avantage d’être légère et permet une mise en œuvre plus aisée, elle ne convient pas à tous les projets. L’aménagement des combles est effectivement incompatible avec ce procédé, à moins d’avoir recours à des fermes spécifiques.
L’accès nécessitera de couper ou modifier une ou deux fermes qui devront être renforcée(s) pour garantir la stabilité de la charpente. On rencontre le même principe pour l’implantation de lucarne(s) ou de fenêtre(s) de toit.
Globalement, la charpente industrielle offre de nombreuses possibilités architecturales et esthétiques. Elle représente près de 70% du marché.
La charpente traditionnelle
Toujours actuelle, la charpente traditionnelle est aussi la plus ancienne. Cette solution est pertinente pour l’aménagement des combles ou lorsque la charpente est destinée à recevoir d’importantes ouvertures pour les cheminées, fenêtres et autres lucarnes, raccords, noues ou arêtiers.
La charpente traditionnelle est constituée de fermes en bois massif, de pannes et de chevrons. Les chevrons sont cloués à la verticale sur les pannes. La panne située au sommet du toit est la panne faîtière, celles posées sur les murs étant les pannes sablières et au milieu, les pannes intermédiaires ou ventrières.
L’intervalle entre les pannes dépend des caractéristiques de l’ouvrage, des charges de toitures et des sections de bois. Les liteaux seront fixés sur les chevrons pour recevoir la couverture.
Par rapport à la charpente industrielle, les sections de bois sont plus importantes. Cette typologie de charpente est donc plus lourde. Par ailleurs, l’humidité du bois est importante, idéalement située entre 15 et 18%. Et si la charpente est apparente, le taux d’humidité ne devra pas dépasser 12%.
La toiture plate
Autrefois réservée aux bâtiments industriels, la toiture plate investit désormais, et massivement, l’habitat individuel pour un style résolument contemporain. Sa mise en œuvre est définit par le DTU 43.4.
Notez par ailleurs que contrairement à ce que l’on pourrait croire, la toiture plate n’est jamais réellement plate. Le toit est le plus souvent incliné entre 3 et 7% pour empêcher les effets de la flèche du bois, c’est-à-dire l’affaissement, par conséquent la formation de creux.
Par ailleurs, il convient impérativement de veiller à la parfaite étanchéité et isolation de ce type de toiture. Car la grande différence entre la toiture plate et la toiture pentue (charpentes industrielles et traditionnelles), ce sont les questions d’évacuation des précipitations et de charges.
Voici les questions que vous devez vous poser : Le toit sera-t-il ou non accessible ? Le toit sera-t-il ou non végétalisé ? En effet, la charge que devra supporter la structure en bois dépend de la vocation du toit. Un calcul précis des charges s’impose.
Plutôt classique ou moderne ? Qu’importe, comptez en moyenne entre 70 et 100 euros le m² pour une charpente simple traditionnelle/industrielle (hors couverture) et une toiture plate. On ajoute à cela, les végétaux le cas échéant ainsi que le substrat, etc. L’originalité se paye ensuite au prix fort, notamment pour les charpentes traditionnelles. À vous de choisir quel look permet votre budget.
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