En quelques mois, la crise sanitaire a bouleversé chaque pan de l’économie, l’immobilier aussi. Alors à quoi s’attendre pour le marché du neuf en 2021 ? Et pour le marché de la maison bois ? Combien peut-on emprunter et comment savoir?
La construction bois s’est maintenue en 2020
Des chantiers gelés pendant plusieurs mois et des autorisations de construire à l’arrêt ont freiné les investisseurs dans leurs projets. Malgré cela, les constructeurs de maisons bois ont fait face, entre les deux confinements, à une affluence de demandes.
Combien emprunter pour sa maison en 2021 ?
À la Fédération Française du Bâtiment, on s’attend à une baisse de pouvoir d’achat. Dans une période où le prix du foncier n’a jamais été aussi haut, difficile de se projeter. L’UICB rappelle que les situations, prix du foncier et attitude des banques, sont très disparates en fonction des territoires. Les banques ont revu, les conditions pour l’obtention du crédit immobilier. En décembre dernier, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) a autorisé une hausse du taux d’endettement maximum qui passe de 33% à 35%. La durée est allongée de 25 ans à 27 ans. Une disposition plutôt cibler pour ceux qui souhaite investir dans le neuf. Aussi le meilleur moyen de connaître votre capacité d’emprunt est de faire une simulation de prêt auprès d’un organisme reconnu.
Vers une hausse des primo-accédants en 2021 ?
Les annonces récentes sur le PTZ sont un élément favorable à la construction. En revanche, les entreprises de construction ont identifié un frein au niveau de la délivrance des permis de construire. L’engorgement des services locaux d’urbanisme après le premier confinement se fait encore ressentir.
Les récents ajustements des prêts immobiliers pourraient permettre une hausse de la primo-accession. Par ailleurs, l’éco-prêt à taux zéro est toujours de vigueur en 2021, de même que le dispositif Pinel pour l’investissement locatif. Enfin, les frais de notaire restent moins élevés dans le neuf (de 2 à 3 % du prix de vente) que dans l’ancien (entre 7 et 8 %).
Des projets d’habitat en pleine évolution
Le télétravail et les envies de nature créés par le confinement font évoluer le profil des logements recherchés. Premiers à envoyer des signaux de mal-être pendant le confinement, les Franciliens ont commencé à passer à l’action : ils ont élargi le périmètre de leur recherche immobilière. 23% d’entre eux envisagent de s’installer en province (étude Se Loger de septembre dernier). A l’inverse, selon la même étude, 96 % des provinciaux comptent bien le rester et préfèreraient cantonner leur recherche immobilière dans les limites de leur région. Pour autant, le confinement semble avoir remis en question les modes de vie.
« Nos adhérents ont été très sollicités pour des agrandissements et des surélévations », précise-t-on à l’UICB, « le besoin de profiter d’un espace intérieur plus grand s’est fait ressentir avec la montée du télétravail. Et le nombre de réalisations de terrasse bois n’a cessé de progresser. Dans ce secteur, 2020 aura été l’une des années les plus actives depuis 15 ans ».
Des arguments pour le bois
« Plus que jamais ! ». La réaction de l’UICB est sans appel : « Vivre dans un logement en bois procure confort et bien-être. Ces thématiques sont devenues centrales avec la crise sanitaire. Le bois est aussi le seul matériau de construction à stocker du CO². La RE2020 va obliger le secteur du bâtiment à revoir son modèle actuel qui repose sur l’émission incessante de gaz à effet de serre. Les citoyens sont de plus en plus concernés par ces questions environnementales.
De plus en plus de promoteurs immobiliers font aussi le choix du bois pour toutes ces raisons. Les derniers arguments contre le bois sont tombés : un logement en ossature bois n’est pas plus cher qu’une construction maçonnée, pas moins protégé contre le feu, et souvent bénéficie d’une bien meilleure isolation. Bon pour la santé, bon pour la planète, bon pour le porte-monnaie : le bois n’a que des avantages et la décennie qui s’ouvre, sera assurément celle des matériaux biosourcés ».