Face aux défis de production du XXIe siècle, avec quelles ressources le designer travaille-t-il aujourd’hui pour préparer demain ? La Biennale Internationale Design Saint-Étienne dévoile sa 13e édition autour de la thématique « Ressource(s), présager demain ». Du 22 mai au 6 juillet 2025, elle invitera tous les publics à découvrir des objets inédits, puiser des idées et croiser des regards autour d’un design exploratoire, en prise avec les enjeux contemporains, au cœur d’un événement festif incontournable.
13e Biennale Internationale Design Saint-Étienne
Depuis plusieurs mois, les équipes de la Cité du design et de l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne (Esadse) préparent la prochaine Biennale Internationale Design Saint-Étienne. Conçue pour tous les publics, cette édition 2025 aura pour pays invité l’Arménie. Elle mettra au premier plan la figure du designer, invitant à découvrir des objets et projets inédits, venus du monde entier.
La jeune création et les étudiants de l’Esadse seront à l’honneur, ainsi que l’industrie. La Biennale 2025 s’organisera autour de deux sites : la Cité du design et les Halles Barrouin. Chacun accueillera une des deux expositions principales de cette édition. Elles seront complétées par quatre autres expositions et un rendez-vous culturel par semaine. Un programme événementiel se déploiera par ailleurs sur le territoire métropolitain pour faire aussi de ce rendez-vous une grande fête du design.
En tant qu’événement-laboratoire, la Biennale dépasse le simple cadre d’une exposition. Elle se positionne comme un espace de réflexion et de créativité, stimulant les échanges entre professionnels, chercheurs, créateurs et grand public.
Une thématique au cœur des enjeux contemporains
« Ressource(s), présager demain » : la thématique de cette Biennale a émergé comme une évidence au contact des designers. Plongé dans une époque devenue fluctuante, marquée par l’épuisement annoncé de certaines ressources, la réalité palpable du changement climatique, la mise en doute de certaines certitudes modernes, le designer se sent « intranquille », ce qui l’amène à questionner sa pratique. Avec quelles ressources travaillera-t-il demain ? Il ne s’agit pas ici de parler uniquement de ressources naturelles, mais bien d’interroger toute la richesse polysémique du mot « ressources », en relation avec le designer et sa pratique du projet.
La Biennale 2025 s’articulera autour de deux lieux phares :
- Ressource(s), présager demain
L’exposition phare de la Biennale 2025 se déploira sur 2 000 m2 au cœur des immenses Halles Barrouin, situées à cinq minutes à pied de la Cité du design et emblématiques de l’héritage industriel stéphanois. Elle déclinera la thématique « Ressource(s), présager demain » à travers neuf sections : Terres Promises, Le devenir industriel, Le monde selon l’IA, Minimum/Maximum, Déjà-là… Le commissariat est assuré par Laurence Salmon et neuf designerscommissaires invités, chargés chacun d’une section. L’exposition éclairera ainsi collectivement cette question délicate des ressources, c’est-à-dire des moyens avec lesquels le designer travaille pour inscrire et affirmer sa pratique en participant à la construction de mondes et d’imaginaires nouveaux. De la start-up à la grande industrie, les entreprises seront largement représentées, en tant qu’acteurs majeurs du changement économique et environnemental.
Une programmation riche et diversifiée
- Le Droit de rêver, workshops internationaux Esadse
Par le biais de workshops à l’Esadse avec des designers locaux, nationaux et internationaux, la Biennale réactive sa dimension exploratoire menée par les étudiants eux-mêmes. La restitution des ateliers menés au cours de l’année 2024-2025 sera dévoilée à la Cité du design, au sein du bâtiment La Platine, à travers une exposition-événement de 1 000 m². Il s’agit de démontrer que le designer a de la ressource : c’est un créateur dans le champ de la production artisanale et/ou industrielle, qui se définit par une approche sensible et ouverte au monde. Porteur d’idées et de projets, il s’appuie sur sa créativité, sa méthodologie du projet et sa gestion des contraintes pour proposer une démarche responsable, à l’heure de l’Anthropocène.
L’Esadse, à l’origine de la création de la Biennale stéphanoise en 1998, sera ainsi sur le devant de la scène lors de cette 13e édition, pour laquelle elle est également en charge de la création de l’identité visuelle.
Cette édition 2025 est pensée comme un retour aux sources : elle fait la part belle à notre école, l’Esadse, et à la création internationale, tout en mettant le design à la portée de chacun. Notre ambition, c’est de faire en sorte qu’à Saint-Étienne, on découvre un design inédit.Éric Jourdan, commissaire général de la 13e Biennale Internationale Design Saint-Étienne, directeur général de l’EPCC Cité du design-Esadse
Une scénographie forte pour la Biennale
La scénographie générale de cette édition 2025 est confiée au designer Joachim Jirou-Najou. Diplômé des Arts Décoratifs de Paris, il a collaboré avec Pierre Charpin avant de créer son propre studio. Il conçoit régulièrement des scénographies d’exposition pour des institutions telles que la Villa Noailles ou le Centre Pompidou, et collabore avec les éditeurs Habitat, EO et la Galerie kreo. Inspirée de la dimension monumentale des Halles Barrouin, sa scénographie se déploiera sur l’ensemble de la Biennale. Dans les expositions, des éléments partant du sol, des éléments suspendus à la structure du toit, des aplats de couleurs et de grandes trames colorées viendront structurer l’espace.
L’Arménie, pays invité de la Biennale 2025
Alors que le jumelage de Saint-Étienne avec la ville de Kapan, dans le sud de l’Arménie, vient d’être acté, la 13e Biennale Internationale Design Saint-Étienne mettra en avant ce pays qui, malgré une situation géopolitique tendue, voit émerger une nouvelle scène créative dans les domaines du design, de l’architecture, de la mode et des savoir-faire. Dans une scénographie signée Normal Studio, une exposition présentera un panorama contemporain de la création en Arménie et dans la diaspora autour de la notion de ressources. Commissariat : Jean-François Dingjian et Eloi Chafaï, avec une commissaire invitée, l’historienne de l’art Nairi Khatchadourian (directrice d’Art Station).
Un rendez-vous pour tous
Conçue pour séduire aussi bien les experts que les amateurs, la Biennale vise à fédérer une large audience autour des questions cruciales de demain. Entre journées professionnelles, ateliers culturels, et événements dans toute la métropole stéphanoise, cette édition promet d’être un moment incontournable pour célébrer l’innovation et la réflexion collective.
La 13e Biennale Internationale Design Saint-Étienne est plus qu’un événement, c’est une invitation à rêver un monde où les ressources, réinventées, deviennent les fondations d’un futur durable.
Plus d’informations : https://www.citedudesign.com/fr/a/13e-biennale-internationale-design-saint-etienne-3174